Économie.Dans le but de baisser les prix dans les rayons de la grande distribution, le gouvernement va avancer la date des négociations commerciales.
Avancement de six semaines de la date des prochaines négociations commerciales : les incertitudes
L’inflation qui touche la France depuis 2021 a connu une hausse quasi continue, atteignant 6,2 % sur un an en février 2023. Les produits de grande consommation sont particulièrement touchés, avec une augmentation de 10,2 % sur un an en septembre.
Pour lutter contre la baisse du pouvoir d’achat des Français, le gouvernement souhaite avancer la date des négociations commerciales de six semaines. Cela permettrait de faire baisser les prix en rayon, en raison de la baisse des prix des matières premières.
Selon la commission des affaires économiques, la prévision des baisses de prix grâce à l’avancement de la date de négociation est un pari risqué pour trois raisons :
- L’évolution des prix des matières premières agricoles n’est pas homogène. Par exemple, le prix du lait a récemment augmenté.
- L’augmentation du prix de l’énergie qui n’avait pas été répercutée en 2022 et 2023 viendra grever la baisse des prix.
- L’évolution de la situation internationale rend incertaine l’issue des négociations commerciales.
Protéger les PME et les ETI françaises
La commission a opté pour une différenciation temporelle pour les négociations entre les PME-ETI qui clôtureront le 15 janvier et les grandes entreprises le 31 janvier.
Le seuil retenu par la commission de 350 millions de chiffre d’affaires permettra un traitement différencié entre les PME-ETI et les multinationales.
Ce dispositif s’appliquera pour le commerce de détail à prédominance alimentaire, ainsi que pour les pharmacies.